Dans quelques semaines nous fêterons la Saint-Jean Baptiste, comme le font toutes les Loges de Saint-Jean telles que la notre.
Serait-ce pour commémorer la constitution de la Grande Loge de Londres le 24 juin 1717, à la suite à l'Assemblée des quatre Loges de Londres « L'Oie et le Gril », « La Couronne », « Le Pommier » et « Le Gobelet et les Raisins » ?
Il existe en fait un document plus ancien, provenant d'une Loge opérative, qui évoque l'origine de cette tradition, le manuscrit Dumfries.
Extrait du Manuscrit Dumfries # 4, circa 1710
Saint Alban.
L'Angleterre durant toute cette période se trouva dépourvue de maçons, jusqu'au temps de saint Alban. En ce temps-là, le roi d'Angleterre était un païen ; et il bâtit la ville qu'on appela par la suite Saint-Alban. Du temps d'Alban, il y avait un excellent homme qui était intendant en chef du roi et qui était gouverneur du royaume. Il employa les maçons à bâtir les murailles de Saint-Alban. Il établit maçons ses principaux compagnons et il augmenta leur paye d'un tiers et il leur accorda trois heures chaque jour pour se reposer afin qu'ainsi leur emploi ne leur paraisse pas pénible et qu'ils vivent, non comme des esclaves, mais comme des gentilshommes d'art et de science.
Et il prescrivit aussi qu'un certain jour, chaque année au mois de juin, une assemblée et une fête maintiendrait l'unité parmi eux, et que ce jour-là, celui de la saint Jean, ils hisseraient leur étendard royal avec les noms et titres de tous les rois et princes qui avaient été reçus dans leur association, de même que les armes des maçons avec les armes du Temple de Jérusalem et de tous les monuments fameux du monde.
Ce noble homme les obtint toutes ces franchises du roi, et il leur fit accorder une charte pour les maintenir à jamais inchangées. De plus, ils reçurent comme devise, en lettres d'or posées sur champ de gueules avec sable et argent : Aucun chemin n'est inaccessible à la vertu.
Bibliographie :
Naudon Paul, Les Loges de Saint-Jean, Dervy 1974
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