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C'est par l'écriture, inventée dans le sud mésopotamien quelques 3.500 ans avant notre ère par les Sumériens, que commence réellement ce que l'on a appelé, par la suite, l'Histoire des Hommes.
Grâce à la sédentarisation se crée l'une des 1ères civilisations urbaines de l'humanité, et avec elle se développent plus ou moins concomitamment, l'agriculture, le calcul à base 60, la roue, les fortifications, les échanges commerciaux et la guerre organisée.
Dans ce contexte, mille ans plus tard, sur les bords de l'Euphrate, un tyran plus ou moins légendaire de la cité-état d'Uruk deviendra célèbre grâce à un récit qui nourrira l'imaginaire du "croissant fertile" durant au moins 1500 ans, c'est à dire jusqu'aux environs du Vème siècle avant l'ère chrétienne (des fragments ont même été retrouvés à Qumran). Après plus de 2000 ans d'oubli, ce qui allait devenir "l'Epopée de Gilgamesh" réapparait de manière fracassante à la fin du 19ème siècle,  grâce à une tablette d'argile qui vient juste d'être déchiffrée par l'archéologie naissante et qui relate, environ 500 ans avant la Bible, et presque mot pour mot, l'histoire du Déluge.
Or, est-ce qu'une telle annonce doit remettre en cause la Bible tout entière et le caractère "inspiré" de ses auteurs? Et que nous dit Gilgamesh, 4000 ans plus tard?
La réponse dépend évidemment des convictions de celui qui répond, mais ne doit pas pour autant négliger les aspects historiques, théologiques et anthropologiques sans lesquels toute explication deviendrait vite suspecte. C'est pourquoi, loin de la notion moderne de plagiat, la Bible opère, en fait, un changement de perspective à partir d'une vision antérieure encore très imprégnée d'animisme, et montre dans son épisode diluvien de la Genèse, la colère de l'Unique Très-Haut face à la méchanceté des hommes.
Se posait malgré tout, face à un Dieu Créateur pensé comme infiniment bon, le problème de la coexistence du bien et du mal, et l'absence de corrélation évidente entre l'individu bienfaisant frappé de malheur et la sombre crapule coulant néanmoins une vie heureuse et satisfaite.
La réponse généralement apportée par les clercs à cette apparente injustice a consisté longtemps, et parfois encore aujourd'hui, à renvoyer les plaignants vers l'attente patiente d'un au-delà infaillible, apte à faire la part des choses. Peu satisfaisant pour celui qui souffre ici-bas!
Or, la seconde rupture avec cette vision soumise et geignante, face aux dieux de nos très lointains ancêtres, se trouve pour la 1ère fois dans le Livre de Job, (Jb 38…) qui annonce les grands bouleversements théologiques futurs en même temps qu'il dit la mise à distance, l'absolue différence et transcendance du Créateur, résumée dans cette phrase, point de départ de toutes les exégèses ultérieures :

"Je n'ai nul besoin d'un Dieu que je comprends ! "


De telle sorte que le Tout-Autre, Celui qui deviendra au XIème siècle "l'Etre tel que rien de plus grand ne puisse être pensé", ne peut être évidemment contenu, ni compris, dans les limites de la pensée humaine. Ce qui n'empêchera pas pour autant de Le chercher et de Le penser, jusqu'à Le nier…

 

Quant à ce Gilgamesh, assoiffé d'immortalité, il a presque gagné son pari, puisque 4500 ans plus tard nous en parlons encore. A ceci près que la valeur d'un mythe doit toujours être passée au crible de l'intelligence. Ainsi a-t-on effectivement retrouvé, à la fin du siècle dernier, les murailles d'Uruk…. Mais en fait de "bonnes briques cuites", il s'avéra qu'elles étaient seulement crues… Sans jeu de mot !
Quoique…
V:.M:. Al Ecker
Résumé de la première partie des Racines du Ciel - Tous droits réservés - 2009
La penséee grecque

 

Après avoir exploré, lors de la première séance, le sud mésopotamien et la civilisation de Sumer, les premières  traces d'écriture, l'Epopée de Gilgamesh et son récit du Déluge, et avoir suivi la migration d'Abraham et des anciens Hébreux nous avons laissé nos lointains prédécesseurs judéens aux environs du  VIème siècle avant notre ère du côté de Jérusalem. Cette époque est fondamentale dans l'histoire d'Israël, puisqu'elle marque la naissance du judaïsme.

Pendant ce temps, à moins de 1000 kilomètres au nord-ouest, se préparait alors l'une des éclosions les plus inattendues de la pensée humaine, et que le romantisme de Renan a nommé "le miracle grec".

C'est en effet entre le VIème et le Vème siècle (avant J.C.) à Athènes et ses environs qu'une  nouvelle vision de l'existence atteindra son apogée, et que va se développer sur environ 1000 ans, ce qui deviendra bien plus tard, "la philosophie antique".

Cette période grecque, qui débute avec Thalès, est d'autant plus importante qu'elle réalise la charnière entre les civilisations archaïques fondées essentiellement sur les mythologies, et l'ère moderne des monothéismes et de la science, en particulier grâce à Platon et Aristote. Nous citerons également pour mémoire Pythagore que sa symbolique numérologique rend proche de certains adeptes F.M; et Socrate, accoucheur d'esprits, et condamné à mort

pour délit d'opinion.

Ce sont donc ces 1ers "philosophes" qui s'attèlent à des tentatives d’explication du "cosmos", et s'efforcent d’éliminer l’intervention "des dieux" pour répondre rationnellement à l’énigme posée par l’existence du monde et de l'Homme. Les uns et les autre établiront des systèmes philosophiques, des courants de pensée et des écoles, qui, grâce en particulier, aux traductions byzantines du Xème XIème siècles, auront un retentissement extraordinaire dans une grande partie du monde, au moins jusqu'au XVIIème siècle. Et nous sommes aujourd'hui encore, par bien des points de vue, les disciples et utilisateurs de la pensée antique, qui se voulait avant tout humaniste et universelle.

Avec eux nous avons appris la logique, la science, la métaphysique et plus globalement le mot philosophie, qui est un désir particulier, une conscience particulière, paradoxalement infiniment modeste, de toujours manquer, de n’en avoir jamais fini d’être sûr de sa pensée.

Bref, par vocation et destination, le philosophe n’est pas un initié, il est seulement, il est surtout, celui qui n'a de cesse de s'initier

Ce qui, reconnaissez-le, n'est pas tout à fait la même chose.

 

V:.M:. Al Ecker
Résumé de la deuxième partie des Racines du Ciel - Tous droits réservés - 2009
Le Christianisme.

 

Troisième étape des "Racines du Ciel" autour de la Méditerranée, nous avons visité rapidement quelques aspects de la religion chrétienne, qui continue d'influencer fortement, malgré le matérialisme ambiant, la pensée occidentale.

Effectivement, qu'on le veuille ou non, notre quotidien reste empreint de l'omniprésence du Christianisme, ne serait ce que sur le versant agréable des congés, qu'ils soient de Pâques, de l'Ascension, et bien d'autres, jusqu'à tout ce qui concerne notre patrimoine artistique en général, musique, peinture, littérature, ou culturel, architectural, législatif, et j'en passe, sans oublier le calendrier, le vocabulaire…. Et bien sûr la Franc-Macie.

En effet, il faut savoir que la FM de Tradition, comme on dit chez nous, et les Loges de St Jean en particulier, n'ont d'autres origines que chrétiennes, même s'il s'est agi, à partir du 18ème siècle, d'effacer tout prétexte à querelle en allant puiser des symboles et des références à d'autres sources moins immédiatement polémiques, telles celles issues de l'Ancien Testament.

Evidemment, il est impossible de parler du Christianisme, sans aborder la Personne de Celui autour duquel tournent tous les mystères, toutes les passions et toutes les ferveurs de cette espérance nouvelle, à savoir un certain Jésus pour les uns, et Christ pour les autres. De là découlent deux démarches plus ou moins inconciliables, d'une part une vaine recherche scientifico-policière de l'individu terrestre débouchant sur du sensationnel médiatique, de l'autre une foi salvatrice enracinée au cœur des croyants qui font du Ressuscité leur Dieu-Sauveur.

Aussi n'est-il pas étonnant que "le personnage Jésus-Christ" revête autant de masques et de rôles qu'il y a de sensibilités humaines diverses, puisque chacun d'entre nous, y compris l'athée, porte en lui-même, au-delà des dogmes et des Ecritures, sa propre représentation de l'idée de Transcendance.

Quant aux trois grands mystères théologiques que sont l'Incarnation, l'Eucharistie, et la Trinité, ils ne "parlent" évidemment qu'aux Chrétiens, même si un des sommets de la pensée religieuse que sont "les béatitudes" ont influencé durablement la vision du monde occidental.


V:.M:. Al Ecker
Résumé de la troisième partie des Racines du Ciel - Tous droits réservés - 2009
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