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Voûteétoilée Ji-EllePour  n'importe quelle conscience de l'Univers - s'il en existe d'autres que nous-mêmes, (en dehors des seules supputations mathématiques sur la loi des grands nombres) - et pour peu que ces créatures ne soient pas purs esprits mais accrochées à leur sol, on peut raisonnablement penser que ce que nous nommons la voûte étoilée est, comme ici-bas, tout ce qui se trouve nettement au dessus de leurs têtes.

Mais pour nous Terriens - et peut-être donc pour beaucoup d'autres, si ces autres existent, bien sûr - une condition supplémentaire est indispensable, il faut qu'il fasse nuit.

Cela n'a peut-être l'air de rien, mais voici déjà une symbolique, qui conditionne notre façon de penser, puisque nos modes de raisonnement fonctionnent, pour l'essentiel, par l'évocation des contraires, ou des compléments. Jour-nuit, avant-après, yin-yang, bien et mal… Je vous laisse la suite, sachant cependant (pour vous éviter des erreurs) que le système homme-femme semble aujourd'hui souffrir quelques exceptions. Mais passons.

Ainsi la lumière ne se voit bien qu'au milieu de l'obscurité.

"La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point saisie." (Verset 5 du Prologue de Jean) nous rappelle un texte qui préside à l'ouverture de nos travaux.

Or cette voûte étoilée, qui règle notre mesure du temps la plus essentielle et nous laisse, sinon effrayés à la mesure de Pascal, au moins pantois de petitesse, se retrouve ici, dans notre Loge, encore au-dessus de nos têtes.

Tiens mais pourquoi, me direz-vous?

En fait l'une des 1ères interprétations, qui est habituellement donnée, est de dire que tous les espaces sacrés tracés par nos semblables sous toutes les latitudes et presque à toutes les époques, (sauf peut-être l'art rupestre) contiennent des semis d'étoiles, vite devenues constellations par l'imaginaire des Hommes, et qui visent à symboliser une sorte d'appropriation du tout. Une manière d'englober, dans un microcosme, la totalité de l'univers visible, et de rendre ainsi sa croyance, sa foi, sa religion ou son système de pensée, universel.

C'est exactement ce qui fondait l'organisation politique et cosmique des grecs, et c'est ce que reprendra plus tard la Table d'Emeraude (6ème siècle, Tabula Smaragdina en latin), qui fait dire à un certain Hermès Trismégiste (le 3 fois très grand) : "Tout ce qui est en bas est comme tout ce qui est haut, et vice versa"…. Et où l'on peut même trouver dans ce texte un complément qui nous est cher au Rite Français "Le Soleil en est le père et la Lune la mère.…."

Pour faire très court, disons que ce type d'innombrables interprétations alchimiques a servi de fondement à des courants de pensée hermétistes, ésotériques, occultistes, qui ont par la suite largement ensemencé les origines mythiques de la Franc-Maçonnerie, et sans doute aussi quelque peu perverti, ou brouillé, le sens originel de son message.

 

Et c'est à ceci que je veux en venir, dans la mesure où nous sommes censés, selon nos propres textes fondateurs, rechercher collectivement et individuellement la Lumière, autrement dit la Vérité, sans nous laisser bercer d'illusions, de fausses croyances, d'endoctrinements de servitude, de complotisme, de théories fumeuses et aliénantes, bref de tout ce qui fait qu'un Franc-Maçon ne serait pas un homme libre, mais une marionnette soumise à ses tireurs de ficelles.

 

Loin de moi toutefois d'être un adepte fanatique de la zététique*, un briseur de rêves, un scientiste froid, mais je revendique en revanche de faire tout mon possible pour rester lucide, en tentant sans cesse de faire un pas de côté (les Compagnons comprendront), de prendre du recul et de faire mienne cette phrase que Shakespeare met dans la bouche d'Hamlet :

"Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel, Horatio, que n'en peut rêver toute ta philosophie." (Hamlet A.1,sc.5)

Ceci pour dire que le simple "réel", et quelles que puissent être nos "inventions d'histoires", le réel dis-je, sera toujours plus grand que nous. Or, le risque, devant tant de beauté ou de misères, et surtout de questions sans réponse, c'est de rajouter du mystère de pacotille au merveilleux, des contrevérités aux lois de la physique, de l'uchronie à l'histoire, et d'absurdes réponses à des faits scientifiquement établis.

Il est vrai, à notre décharge, que nous avons des circonstances atténuantes, victimes que nous sommes, de notre imagination et de notre contingence.

 

C'est ainsi que, sans même nous en apercevoir, lancés sur notre vaisseau Terre à travers l'espace et le temps à une vitesse de plus de 30 kms par seconde, (nous aurons parcourus environ 15 000 kms à la fin de mon intervention) nous visitons, à chaque instant qui passe, des paysages nouveaux devenus, au cours des âges et sous tous les cieux, constellations nouvelles, constellations qui, évidemment, n'existent pas vraiment en tant que telles, puisqu'elles sont le fruit de notre maladie originelle, maladie qui se nomme "paréidolie"* (qui se prononce et s'écrit aussi pareidolie).

Ce mot barbare désigne une affection très particulière, qui frappe aussi bien les enfants, que quelques illuminés… de Bavière ou d'ailleurs, et surtout les rêveurs en général. Ce que, souhaitons-le, nous sommes tous à des degrés divers. Maladie dont on se débarrasse difficilement et qui se soigne, mais parfois empire, avec le grand âge. La paréidolie serait, pour les scientistes les plus sceptiques de nos contemporains, l'explication positiviste la plus plausible, concernant toutes les victimes d'apparitions, les amateurs de fantômes, les visionnaires, les mystiques et autres prophètes inspirés. Pourquoi pas?

Mais alors comment se manifeste la paréidolie?

Indolore et le plus souvent même agréable, la paréidolie produit une tournure d'esprit propre à tromper nos sens, comme le disait Descartes. Sa manifestation la plus commune consiste à se coucher dans l'herbe et à jouer à reconnaître des formes familières dans les nuages. Mais elle peut aussi se manifester en apercevant des visages ou des profils dans des contours de rocher ou de montagne, à prendre un courant d'air pour une présence, à entendre des voix, à voir des ourses femelles dans des pseudos casseroles, à rencontrer des êtres invisibles aux autres, à rêver que l'on a découvert le Grand Œuvre… ou le fil à couper le beurre. Sa forme la plus grave provoque des accès de crédulité dangereuse, où le patient va jusqu'à prendre, selon l'expression populaire, des vessies pour des lanternes.

La raison, si je puis dire, en est simple.

En fait, embarqués malgré nous sur notre jolie petite Planète bleue, nous sommes sans cesse obligés de faire des efforts pour nous persuader que notre référentiel n'est pas toujours le bon, alors que toutes nos expressions langagières et tous nos comportements habituels nous convainquent continument que nous sommes au centre du monde. Un peu comme certains voyageurs qui feignent (du moins je l'espère pour eux) de penser que leur train est immobile, et que c'est le paysage alentour qui défile.

De la même manière, pour nous, le soleil se lève à l'est, le ciel tourne autour de la Terre, Mars est plus proche que Saturne, car nos référentiels sont géocentrés, et que nous avons derrière nous 1, ou 2, ou 3 millions d'années de pensée subjective, qui nous avait placés à l'omphalos du monde visible. Ainsi va donc notre cerveau qui se crée des extravagances, voire un peu de paranoïa, partout où il ne comprend pas ce qui se passe. Des images, des sons, des odeurs sont traitées par rapport à une base de données enfouies dans notre mémoire la plus primitive, et sont assimilés à des sensations déjà vues, déjà entendues ou déjà senties. Et en plus vient s'ajouter à cela le fait que l'adulte reste le plus souvent un enfant qui n'a fait que vieillir, bien malgré lui, tout en voulant croire encore aux plus ou moins belles histoires qu'il s'invente, tantôt pour se faire peur, tantôt pour se rassurer. C'est ainsi que de nombreux charlatans et boutiquiers ont largement exploité ce filon psychologique, en vendant aux plus crédules ou poètes d'entre nous, tout, et de préférence, n'importe quoi.

Ce sont là les grandeurs et les limites de tous ceux qui vivent, certes sous la voûte étoilée, mais surtout dans le monde sublunaire, dont il serait trop long de parler ici.

C'est d'ailleurs d'une certaine manière, grâce à la paréidolie que se justifient les théories du complot et les désignations de boucs émissaires, dont, hélas, nous ne fumes pas exempts dans notre propre Institution, malgré les cours de sagesse que nous sommes censés avoir régulièrement suivis. Le paréidolie reste donc une affection délicieuse quand elle se borne à l'art et à la poésie, elle devient redoutable quand elle se prétend paradigme de raisonnement.

Mais revenons à notre voûte étoilée symbolique.

 Traditionnellement, ce que nous nommons la voûte céleste, celle-là même que nous avons présentement au-dessus de nos têtes, était intimement liée à chaque Loge, puisque ce firmament reconstitué était censé être identique au ciel réel de la nuit, qui correspondait à la date de la consécration de l'Atelier en question. Mais depuis ces temps anciens, peu de Loges ayant la chance de posséder encore leur propre bâtiment, respectent aujourd'hui une telle tradition, se contentant de reproduire, dans un but purement décoratif, sinon symbolique, un ciel imaginaire, où il est bien difficile de reconnaitre quoi que ce soit.

Or, ce ciel nocturne est d'abord là pour nous rappeler que l'essentiel du travail du Maçon se passe à l'extérieur, que son Atelier contient le monde, et que tous les hommes sont des FF en puissance. Adepte de la liberté et méfiant envers tout enseignement dogmatique, attaché à la Transcendance mais asservi à personne, le Franc-maçon se réunit en Loge, et il serait abusif, pour ne pas dire contradictoire, de faire de notre lieu un Temple religieux et de nous prendre pour je ne sais quel prêtre, qui rassemblerait les trois pouvoirs symboliques, qu'ils soient prophétique, royal, ou sacerdotal. Notre but n'est pas d'être une contre-église comme le criaient certains anticléricaux au début du 20ème siècle, mais bien d'œuvrer pour une Fraternité universelle, juste, laborieuse et solidaire.

Aussi de grâce, arrêtons de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, et tâchons de réfléchir simplement sur les symboles pédagogiques mis à notre disposition, sans aller chercher je ne sais quelle explication alambiquée, qui sera, toujours en deçà de la Vérité du réel.

 

Prenons deux ou trois exemples, un peu anciens, pour ne fâcher personne, parmi des milliers qui continuent de sévir, et séviront encore longtemps, n'en doutons pas.

Ainsi, dans le bouquin "l'Enigme sacrée", qui a hélas servi de livre de référence à de nombreux FF, les auteurs recyclèrent diverses élucubrations absurdes, dont certaines déjà très âgées, et mélangèrent allégrement Rennes-le-Château, le Prieuré de Sion*, la chapelle de Rosslyn*, la descendance du Christ, les secrets des Templiers et autres inévitables mystères égyptiens, pour en faire un salmigondis de foutaises notoires. Par la suite, nous eûmes droit à un autre pavé intitulé "la clé d'Hiram, qui ressassait des thèmes approchants sur l'indispensable descendance du Christ, les incontournables secrets des Templiers, la miraculeuse Chapelle de Rosslyn et autre récurrents mystères égyptiens, le tout lié à l'obligatoire sauce maçonnique.

Mais la crédulité et le marketing allant de pair, ces bouquins furent récupérés à leur tour de manière plus subtile, mais tout aussi fantaisiste par le "Code de L. de Vinci", dont l'auteur poussa l'ambigüité jusqu'à écrire "roman" sur la couverture, tout en rédigeant un avertissement, où il affirmait que toutes les descriptions de monuments étaient authentiques et vérifiables. Il n'en fallait pas plus pour déclencher la contagion "paréidolo-complotiste" que nous avons connue, et qui a au moins enrichi à jamais le sieur Daniel Marron; au point que les auteurs de cette "Sacrée énigme", jaloux d'un tel succès, lui intentèrent un procès*, qu'ils perdirent, au prétexte que la descendance du Christ est une vieille ineptie qui a pris naissance au cours du Moyen-Age et dont personne n'est propriétaire.

J'allais oublier l'essentiel, car, au-delà des thèmes toujours très vendeurs que je viens de citer, (mais il en existe d'autres rassurez-vous), le point commun à ces 3 publications anglo-saxonnes étaient leur antipapisme chronique, ce qui reste une donnée mercantile non négligeable dans les milieux maçonniques.

 

Bref, quels que soient les diatribes, les explications ou les mystères recherchés, plutôt que nous appuyer sur des ouvrages incertains et des sources sujettes à caution, contentons-nous de lire des publications référencées et vérifiables, tout en taillant humblement notre pierre, afin de la polir davantage. Qu'elle puisse servir, ainsi, à améliorer vraiment et embellir durablement l'édifice universel !

 

Enfin, pour illustrer mon propos, voici une petite histoire, que je livre à votre réflexion. Ici, heureusement, elle fait sourire…

 

Après une enquête difficile qui leur avait donné pas mal de fil à retordre, Sherlock Holmes et Watson décidèrent par une très chaude soirée d'été, comme seul Londres sait en faire parfois, d'aller faire du camping dans Regent's Park, qui se trouve d'ailleurs pas très loin de Baker Street.

Mais avant de gouter au plaisir de la tiédeur de la nuit, ils avaient avalé un solide repas, arrosé de quelques bières tièdes et d'une demi bouteille d'excellent whisky. Repus et l'âme en paix, ils gagnèrent alors leur couchage et s'endormirent lourdement.

Mais quelques heures plus tard, Holmes se réveilla soudain et secoua son fidèle compagnon:

-Watson, Watson, vous qui vous plaignez souvent de ma suffisance, je vous donne l'occasion de m'épater. Réfléchissez bien, observez et tirez les conclusions que cela vous inspire. Bref, mon cher Watson, regardez bien le ciel, et dites moi ce que vous en déduisez!

Watson à moitié endormi, mais voulant prouver à Holmes qu'il pouvait faire aussi bien que lui commença son analyse:

-Je...Je vois des millions et des millions d'étoiles.

-Parfait, parfait! lui répondit Holmes, c'est bien parti, et qu'en déduisez vous?

- Astronomiquement, répondit Watson, sachant qu'il y a des millions de galaxies, je me dis qu'il doit y avoir des milliards de planètes, et peut être des centaines de milliards de formes vivantes.

- Astrologiquement, j'observe que Saturne est pile dans le Lion, d'où j'en déduis qu'il est aux environs de 3h30 du matin.

- Philosophiquement, j'en conclus que l'infini est immense et que nous sommes bien peu de chose.

- Théologiquement, je vois que Dieu est tout-puissant et que notre grandeur est de le reconnaître.

- Météorologiquement, j'ajouterai que nous aurons aujourd'hui une journée aussi magnifique que celle d'hier...

- Voilà en quelques mots ce que l'on peut dire d'essentiel sur ce magnifique ciel nocturne. Et ne me dites pas, Holmes, que vous en tirez d'autres informations!

 

Sherlock Holmes silencieux, sourit, alluma sa pipe, en tira une longue bouffée et devant la tête réjouie de Watson, dit d'une voix sinistre:

-Décidément, mon cher Watson, vous êtes vraiment incorrigible, car au lieu de vouloir faire le malin à la vue de cette voûte étoilée, la seule déduction immédiatement utile à faire c'est …. que des voyous nous ont fauché la tente...

 

"Et le tout le reste est littérature". (Verlaine, Art poétique)

 

J'ai dit

TVF Al Ecker

Orateur de la RL Trusatiles

 

NOTES

 

Paréidolie 

La paréidolie, "du grec para-,"à côté de", et eidôlon, diminutif d’eidos, "apparence, forme") est un phénomène d'auto suggestion, qui consiste le plus souvent en la reconnaissance de formes familières (visages, animaux, etc..) dans des contours naturels, ( nuages, rochers, montagnes,…). Ces formes sont parfois "sur-interprétées" et les gens y voient des preuves pour leurs croyances (des visages sur Mars ou sur la Lune, en tant que preuve de l'existence des extra terrestres, par exemple). Une application, pseudo-scientifique, de cette affection est le fameux test, très controversé, de Rorschach. (voir ce mot).

 

Zététique 

Zététique, de l’adjectif grec  zētētikós "celui qui aime chercher", mot qui a donné zētētikóï, c'est-à-dire ceux qui éprouvent un doute, qui sont "sceptiques". Le scepticisme a été enseigné par le philosophe grec Pyrrhon (365- 275 av. JC). La zététique, est avant tout une posture de critique logique vis-à-vis d'allégations "extraordinaires". Elle utilise la méthodologie scientifique pour réfuter des erreurs.

 

Scepticisme philosophique

D'après Sextus Empiricus (2ème siècle), la philosophie sceptique (dans sa période tardive) est une philosophie non dogmatique dont le principe méthodologique est d'opposer à toute raison valable, et sur tout sujet, une raison contraire et tout aussi convaincante. Le but de cette recherche, que l'on peut qualifier de logique, est de détruire les fausses opinions que nous soutenons à tout propos et qui nous rendent malheureux en nous trompant sur la nature des choses.

 

Constellations

En l'absence de documents historiques, il est impossible de connaître l'origine précise des plus anciennes constellations occidentales. Il semble que le Lion, le Taureau et le Scorpion existaient déjà (pas forcément sous ces noms) en Mésopotamie vers 4000 av. J.-C.

Aujourd'hui, un total de 88 constellations a été adopté par l'Union astronomique internationale (UAI), dont plus de la moitié proviennent des astronomes grecs. Homère mentionnait Orion dans l'Odyssée dès le 9ème  siècle av. J.-C. Le Zodiaque apparaît vers le 5ème siècle av. J.-C., divisé en 12 constellations. C'est Aratos de Soles qui fixa l'essentiel des noms des constellations repris par Ptolémée au 2ème siècle dans son "Almageste", où il groupa 1 022 étoiles en 48 constellations.

 

Rosslyn

Pour en savoir davantage et de manière plus sérieuse, lire "Rosslyn, splendeurs, mythes, réalités" de Robert L.D. Cooper (Editions de La Hutte, Collection Les Veilleurs, 432 pp., 2011). Robert Cooper, Franc-Maçon de la Grande Loge d'Ecosse mais aussi historien et conservateur du Musée et de la Bibliothèque de la Grande Loge d'Ecosse a consacré à l'ensemble mythique Rosslyn - Sinclair - Templiers - Franc-Maçonnerie, un patient travail d'historien, qui démonte point par point le majuscule canular de la prétendue "chapelle énigmatique". Ainsi pas d'anti maçonnisme en vue.

 

Prieuré de Sion

Heureusement pour la vérité, on a fini par retrouver le Prieuré de Sion dont l'existence officielle,  moins mystérieuse et ésotérique, en fait une association de type 1901, fondée le 7 mai 1956 par Pierre Plantard (secrétaire général), André Bonhomme (président), Jean Deleaval (vice-président), Armand Defago (trésorier) et dont les statuts sont déposés à la sous-préfecture de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie). Elle prend pour sous-titre l'acronyme CIRCUIT (Chevalerie d'institution et règle catholique et d'union indépendante traditionaliste) et comme emblème un coq blanc. Plantard, accusé de fraude devant la justice française en 1992 a déclaré qu'il s'agissait d'une supercherie qui était censée le mettre sur le trône de France en tant que descendant des Mérovingiens…

 

Procès de "requins"

«Les théoriciens du complot s'en donnent à cœur joie. Le juge Peter Smith, lui-même, s'en est fait l'écho: «C'est un signe du cynisme de notre temps que ce procès ait pu être perçu comme un exercice destiné à donner le maximum de publicité aux deux livres», déplorait-il. De fait, L'Enigme sacrée, dont les ventes plafonnaient à 3500 exemplaires par an au Royaume-Uni, est, aujourd'hui, relancée, avec 7000 exemplaires par semaine. Le Da Vinci Code, dont le succès s'émoussait, a connu lui aussi une embellie avec 20000 exemplaires achetés chaque semaine. Aux Etats-Unis, le roman de Dan Brown, en format de poche, a été tiré à 5 millions d'exemplaires, la semaine dernière. Outre-Atlantique aussi, Michael Baigent poursuit dans la veine historico-religieuse avec The Jesus Papers, un livre-enquête qui, à partir de "documents d'époque"(!?), assure que Jésus-Christ «nie être le fils de Dieu». L'ouvrage tiré à 150000 exemplaires et mis en vente le même jour que Da Vinci Code en poche s'annonce d'ores et déjà, juste avant Pâques, comme un franc succès. Le procès de Londres n'aura nui, assurément, ni à l'un ni à l'autre.»Le Figaro 13/04/2006

 

Vignette : Voûte étoilée, photo Ji-Elle, Expo Musée de Strasbourg - 2011


Frise pasteur 3

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