Il s’appelle Tecumseh Sansonnet Spivet, Tecumseh comme son père et tous les Spivet qui l’ont précédé, du nom d’un grand chef de la tribu des Shawnees.
Il a douze ans et vit dans un ranch du Montana, non loin de Butte Silver, entre son père, cow-boy taciturne, sa mère, entomologiste à la recherche d’un coléoptère fantôme, sa sœur Gracie qui rêve d’être actrice et son frère Layton qui ne devrait pas jouer avec une carabine Winchester.
Rien d’extraordinaire me direz-vous, effectivement, si ce n’est que T.S. Spivet est un enfant surdoué, passionné de cartographie et un dessinateur de génie.
Il dessine tout, non seulement ce qu’il voit, mais aussi ce qu’il entend, ce qu’il touche, ce qu’il sent.
T.S. est un enfant prodige dont la vie va soudain basculer. Un coup de téléphone, ses talents de dessinateur scientifique et un quiproquo vont l’entraîner dans un voyage extravagant.
Je ne vous en dirai pas plus !
Sachez seulement que ce voyage vers l’Est est un vrai voyage initiatique.
Le style est vif, l’humour à chaque détour de phrase. Un humour alerte, avec des naïvetés d’enfant, sans mièvrerie. Il y a du Mark Twain dans ce récit, mais c'est un Tom Sawyer lancé dans une quête inattendue, celle du sens de sa vie, un carnet de croquis à la main et un QI qui tourne à 250.
Est-ce que quelqu’un pourrait me dire si les millions de choix minuscules que nous faisons chaque jour ont vraiment une influence sur notre destin ? Si le hasard a le moindre rôle dans le cours des évènements ?
Les illustrations (croquis de TS bien sûr) abondent, les annotations et les graphiques se bousculent dans les marges,
la mise en page est inattendue.
Le papier est épais, légèrement teinté.
Un beau livre.
Le plaisir de la lecture à l'état pur.
L'auteur ? Reif Larsen, un jeune enseignant américain dont c'est le premier roman.
NiL éditions, 2010, 375 p.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hannah Pascal
Titre original : The selected Works of T.S. Spivet
ISBN 978-2841114092