La Tétractys ou Tétraktys (1),
est une figure constituée par dix points.
Ces dix points sont disposés sur quatre rangées
de telle façon qu'ils forment un triangle équilatéral.
Chaque coté du triangle comporte quatre points,
un point occupe le centre de gravité du triangle.
Un dessin valant mieux qu'un long discours, voici la Tétraktys :
— première rangée : 1 point
— deuxième rangée: 2 points
— troisième rangée : 3 points
— quatrième rangée : 4 points
soit en tout 1 + 2 + 3 + 4 = 10 points
Ce qui fait dire à nos Pythagoriciens que la tétrade contient la décade.
Pour les disciples de Pythagore, ces quatre premiers nombres contiennent en puissance
— tous les autres nombres,
— toutes les dimensions de l'espace : le point (1), la ligne (2 points), la surface (3points) et le solide (4 points).
"Tout est en moi", la Tétractys est, dans la tradition pythagoricienne, le "réceptacle de l’illimité".
Mais pour les Pythagoriciens, la Tétraktys n'est pas seulement un concept mathématique. Elle a une dimension symbolique majeure
Elle est pour eux une image figurée de la structure du monde et représente l'être parfait.
Hiéroclès d'Alexandrie, auteur d'un "Commentaire sur les Vers d'or des pythagoriciens" écrit au Vème siècle :
" Ces vers d'or sont l'exposé de la pensée du corps entier des Pythagoriciens. Ces vers ne sont rien d'autre que l'expression de leur philosophie la plus parfaite. Ils contiennent les éléments de perfection que des êtres, ayant déjà gravi la voie divine, ont mis par écrit pour instruire ceux qui viendraient après eux. "
Ces vers nous révèlent l'existence d'une prière à la Tétraktys :
"Tétraktys, harmonie pure, voix des sirènes, bénis-nous, nombre divin, toi qui a engendré les dieux et les hommes ! O Sainte Tétraktys, toi que contiennent la racine et la source du flux éternel de la création".
Les disciples arrivés au niveau des néophytes prêtaient le serment suivant :
"Non, par celui [Pythagore] qui a trouvé la tétraktys de notre sagesse,
Source qui contient en elle les racines de la nature éternelle."
à suivre...
Les références bibliographiques figureront dans le denier article
# 541