Celui qui sait se tait
Le sage sait se taire
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Paradoxe propre à l'homme
C'est ce paradoxe qui est illustré par l'emblème présenté par A. Bocchi dans son Symbolicarum quaestionum... (cf article du 6mars).
Je laisse à un spécialiste, A. Faivre*, le soin de décrire cet emblème :
"Nu, tenant de la main gauche un chandelier à sept branches, il met à ses lèvres l'index de la main droite. Par ce dernier geste, Bocchi a voulu attribuer à ce dieu du verbe, du discours, de l'échange, le geste même d'Harpocrate. Une tension herméneutique s'établit, entre voilement et dévoilement, silence et parole, occultation et révélation, par le truchement d'une image suggestive qu'aucune explication conceptuelle ne saurait égaler".**
Références bibliographiques :
Secrets, Initiations et sociétés modernes, in Politica Hermetica N°5, Ed. l'Age d'Homme, 1991
Faivre, Antoine, Accès de l'ésotérisme occidental, Tome I, 2ème édition, Bibliothèque des sciences humaines, Ed. Gallimard, Paris, 1996.
Notes :
* Antoine Faivre : directeur d'études émérite de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Section des sciences religieuses
** L'interprétation n'est possible qu'à partir de l'ensemble titre-gravure-épigramme
Illustration : Portrait de Bocchi, page de couverture de l'ouvrage d'Elizabeth See Watson