Deuxième vertu cardinale
La Justice
Justice nous vient directement du mot latin justitia « la justice », dérivé du mot justus, « conformité avec le droit », lui-même dérivé de jus , « le droit ».
La justice est définie par Platon comme un état de l'âme :
Une âme juste est guidée par sa connaissance du Bien ; cette disposition consiste à se gouverner suivant la raison ; par suite, une âme juste maîtrise ses passions ;
enfin, une telle âme peut être dite harmonieuse, belle, forte et en bonne santé, parce qu'elle se tient à l'écart du dérèglement des passions.
Pour Cicéron :
La justice émane d'une société hiérarchisée, elle est la « reine de toute vertu » (De Officiis, III, 6); par ailleurs, elle coïncide strictement avec l'équité (Rhetorica ad Hernnium, III, 2), enfin, elle est la vocation naturelle de l'homme (De Legibus, I, 10, 28).
Une vertu surnaturelle :
La Justice dispose l'Homme à accomplir, avec le secours de la grâce, ses devoirs envers Dieu et envers son prochain.
Dans l’Ancien Testament, les hommes vertueux sont appelés « justes », la justice consistant pour les Juifs dans la fidélité à tous les préceptes de la Loi.
Une Vertu naturelle de par sa dimension sociale, avec :
- une fonction commutative : donner à l'autre ce qui lui est du et ne lui causer aucun préjudice,
- une fonction distributive : ce qui est du à chacun est fonction de son mérite et de sa valeur.
La Justice est la vertu qui fait que l'on respecte le droit d'autrui
et que l'on rend à chacun ce qui lui est du.