Le Nœud gordien
En ce temps là, Gordias, roi de Phrygie, avait dédié à Zeus son char et le joug qui était attaché au timon de celui-ci par un nœud imposant, très compliqué, en écorce de cormier. L’oracle du temple de Zeus à Gordion, avait prédit que celui qui parviendrait à défaire ce nœud règnerait sur un immense empire. Ils furent nombreux à essayer . Tous abandonnèrent, les doigts en sang, vaincus.
Un jour, Alexandre vint à passer. Comme les autres il essaya. En vain. Il regarda longuement ce nœud. « Mais c’est qu’il me résiste ! » s’écria-t-il d’une voix forte. Il saisit son épée. D’un coup, d’un seul il trancha ce qui liait le joug et le timon. On sait ce qu'il advint d'Alexandre.
Le nœud gordien désigne une difficulté insurmontable. Trouver la solution pour résoudre cette difficulté, c'est trancher le nœud gordien.
Pour les chrétiens c’est un lien, compliqué, difficile à défaire, entre l’âme et le corps.
Alfred de Musset a repris ce thème …
Ah ! C’est un grand malheur, quand on a le cœur tendre,
Que ce lien de fer que la nature a mis
Entre l'âme et le corps, ces frères ennemis!
Ce qui m'étonne, moi, c'est que Dieu l'ait permis.
Voilà le nœud gordien qu'il fallait qu'Alexandre
Rompît de son épée et réduisît en cendre.
Ci-dessus, une vision moderne d'un nœud gordien. Malgré sa simplicité apparente il ne peut être défait puisqu'il n'a pas d'extrémité.