De l'admission à la chambre des réflexions
Rite Français
Lorsque, par deux votes unanimes, la candidature d'un profane est acceptée, ce dernier est convoqué à une prochaine assemblée pour la cérémonie de réception.
Dès son arrivée il est conduit dans une chambre fermée aux rayons du jour, à peine éclairée par une chandelle noire et meublée d'une petite table et d'un tabouret.
— Quel fut votre premier pas vers votre entrée dans la loge ?
— Un désir sincère de connaître les secrets de la Franc-Maçonnerie.
— Qui vous a amené à la Loge ?
— Un ami que j'ai depuis reconnu pour mon Frère.
— Où avez-vous été conduit alors ?
— Dans une chambre obscure
— Qu'y avez-vous remarqué ?
— Des sentences inscrites sur les murs, des emblèmes funèbres, un sablier, une Bible et l'image d'un coq avec cette légende "Il veille dans les ténèbres et annonce la lumière".
— Que vous y recommanda-t-on ?
— D'y faire une sérieuse réflexion sur la démarche que j'allais entreprendre et de répondre par écrit à cinq questions. [1]
Nous sommes au rite Français, anciennement rite des Modernes. Le candidat, avant d'être introduit dans la Loge pour sa réception, est enfermé dans cette chambre sombre où il doit méditer, seul, dans un silence absolu, pendant un long moment.
"... parce que tout homme qui veut embrasser un état, ne saurait trop réfléchir sur la suite des engagements qu'il doit contracter ; et dans pareilles circonstances, il faut toujours sonder les replis de son cœur dans le silence". [2][3]
à suivre...
Notes et bibliographie
[1] La renaissance du Rite Français Traditionnel, Cahier de l'Association "Les Amis de Roger Girard", Paris 2002
[2] Vigier, Hervé, Le Rite Français, Télètes, 2004
[3] Le Flambeau du Maçon, Bordeaux, 1811
[4] Rituel d'Apprenti selon le Régulateur du Maçon, GLNF, 2004
[5] Le Régulateur du Maçon, Paris, 1801
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