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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 09:35

Ange 600La prise de parole en Loge est toujours un moment délicat.

Elle obéit à des règles simples mais qu'il convient de respecter si l'on veut préserver l'harmonie au sein de l'Atelier.


Voici la suite de la planche sur la prise de parole en Loge


(cf note précédente du 10 juillet dernier)

 

 


 


 


Cas général

1)    Le temps de la parole :

la parole ne peut être demandée qu’à des moments précis prévus par le rituel.

  1. après la lecture de la planche tracée des travaux de l’assemblée précédente,
  2. lorsqu’une question suivie d’un vote est prévue à l’ordre du jour,
  3. pour les affaires ne nécessitant pas d’avis préalable,
  4. au moment de la fermeture des travaux lorsque le V demande aux Frères s'ils n'ont rien à proposer dans l'intérêt de la FM en général ou de notre RL en particulier.…

2)    Le droit de demander la parole :

  1. Les Apprentis ne peuvent pas demander la parole. Un silence absolu doit régner sur le deuxième rang de la colonne du Nord. (parcours initiatique)
  2. Les Compagnons peuvent demander la parole au moment approprié mais ne peuvent pas voter.
  3. Les Maîtres peuvent demander la parole au moment approprié et ont le droit de voter.

3)    La demande de parole

  1. Le Frère qui demande la parole doit lever la main droite en regardant le surveillant de sa colonne.
  2. Le surveillant frappe un léger coup de maillet pour attirer l’attention du V et dit : Très Vénérable, le F :. Spountz demande la parole sur la colonne du N/S
  3. Si plusieurs F :. Demandent la parole, sur les deux colonnes, le deuxième surveillant s’exprime en premier.
  4. A l’Orient le F :. Lève la main droite en regardant le PMI qui doit avertir le V à voix basse.

4)    La prise de parole

  1. Le F :. attend que le V :. Dise : F :. Spountz vous avez la parole
  2. Le F :. se met debout, à l’ordre. Tourné vers le Vénérable, il s’adresse exclusivement à celui-ci, jamais à un autre F :. Et commence son propos par : Très Vénérable
  3. Le Vouvoiement est de rigueur.
  4. Le F :. conclut par : J’ai dit Très Vénérable.
  5. Le V :. remercie le F :. Qui fait alors le signe et se rassoit.
  6. Le F :. ne peut en aucun cas redemander la parole.

5)    Les conclusions de l’Orateur.

  1. a.     Lorsque  plus aucun F :. ne demande la parole et que le V :. s’est lui-même exprimé sur le sujet, ce dernier donne la parole à l’Orateur :  

             F :. Orateur, veuillez nous faire part de vos conclusions.

  1. L’Orateur, peut exprimer son opinion personnelle, mais il doit faire ensuite la synthèse des débats.
  2. Si un vote est prévu, il vérifie que le principe du vote est conforme à la loi maçonnique  il formule une proposition qui doit respectée cette loi et qui sera mise au vote sans commentaire par le V :.
  3. Nul ne peut demander et prendre la parole après les conclusions de l’Orateur. 
  4. Cette Règle s'applique au V :.

 

à suivre...

TVF BB

 

 

TVFBB ©2013

Frise JB600 x

# 581

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RF BB T.V.F.B.B. - dans Rite Français
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 16:35

Ange 600La prise de parole en Loge est toujours un moment délicat.

Elle obéit à des règles simples mais qu'il convient de respecter si l'on veut préserver l'harmonie au sein de l'Atelier.


Voici une planche sur cette prise de parole.

Il n'agit pas d'un travail sur la Parole elle-même, sujet plus vaste, plus difficile, qui fera l'objet d'un article futur.


 


 

 

 

Très Vénérable, mes Bien Aimés Frères,

 

Je voulais évoquer avec vous ce soir la Parole et surtout son usage en Loge.

Ai-je le droit de prendre la parole ?

A quel moment puis-je la prendre ?

Comment dois-je le faire ?

Ce sont des questions que se posent souvent nos jeunes Frères.

L’usage de la parole obéit à des règles précises qui ne sont ni écrites, ni gravées, ni burinées.

Ne les cherchez pas dans le ritue, vous ne trouverez que peu de choses.

Ces règles sont transmises par la tradition orale.

J’ajouterais… Normal ! au premier degré nous ne savons ni lire, ni écrire !

Nous avons appris ces règles, mais les mémoires sont volatiles et nous en avons tous, un jour ou l’autre, oublier les usages et commis quelques impairs.

Moi le premier.

Je crois qu’il est bon de rappeler de temps en temps quelques règles essentielles.

 

Je voudrais insister sur un point qui me parait important.

Nous avons rappelé, il y a peu une définition de la FM :

Une société traditionnelle initiatique

fondée sur des mythes et qui pratique des rites en utilisant des symboles.

Tout ce que nous faisons en Loge, signes, pas, attouchements, batteries, mots, acclamations … s’inscrit dans un ensemble cohérent avec cette définition, respectant les références aux mythes fondateurs, la bonne utilisation des symboles et le déroulement du rite.

 

Il en est ainsi pour l’usage de la parole qui s’appuie sur des principes essentiels.

 

Au sens primitif, le mot parole est un mot très fort, exprimant une pensée morale, une sentence, une idée notable. (aujourd’hui  forte atténuation !!)

Pendant des millénaires la force de la parole et de la mémoire ont assuré la transmission de la culture, de la tradition. L’enseignement des religions s’est voulu longtemps exclusivement oral.

D'où l'importance de cette parole qui vient de la nuit des temps.

 

Au commencement était le Verbe, nous dit Jean l’évangéliste.

La parole est dans le Verbe, comme la lumière et comme elle, participe à la création de l’univers.

 

Alphonse de Lamartine le rappelle dans les premiers vers de son poème Le Désespoir

Lorsque du Créateur la parole féconde,
Dans une heure fatale, eut enfanté le monde
Des germes du chaos,

[…]


La parole est fondatrice. Rappelez-vous du « En Loge », premières paroles prononcées par le V quand il refonde la Loge à chaque assemblée.

Comme la lumière, la parole, en Loge, appartient au V:.

Le V:. est le Maître de la Parole.

D’où la règle fondamentale qui préside à l'usage de la parole :

Nul ne peut prendre la parole en Loge sans que celle-ci ne lui ait été expressément donnée par le V:.

 

Règle simple, et pourtant si souvent enfreinte !

 

à suivre

TVF BB

 

 

TVFBB ©2013

Frise JB600 x

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RF BB T.V.F.B.B. - dans Rite Français
4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 08:51

Pierre 000Que peut-on dire à un nouveau Frère qui vient d'être initié ?

J'ai été souvent confronté à cette interrogation.

Voici, en exemple, ma dernière réponse,

prononcée en Loge le 7 décembre 6012

 

***

 

Mon Bien Aimé Frère,

Vous avez fait preuve d'une belle constance pour arriver jusqu'à la porte de notre Loge. Vous avez montré ce soir votre détermination face aux épreuves que nous vous avons fait subir et nous vous en félicitons.

Vous vouliez devenir Franc-maçon, vous voila admis parmi nous et vous êtes, à l'instant, le plus jeune maçon du monde.

Vous êtes certainement un peu troublé, encore sous le coup d'une émotion bien naturelle après votre initiation, mais vous êtes en mesure maintenant de découvrir la Loge de l'intérieur, ses décors, son ordonnancement, ses membres, en tenue de service, costume sombre, chemise blanche, gants immaculés et tablier.

Peut être aviez vous lu quelques ouvrages décrivant le déroulement d'une Tenue, mais la carte n'est pas le territoire et quelques lignes, même bien écrites, ne peuvent jamais rendre compte de la réalité de la vie maçonnique.

Avant de franchir le seuil de notre Loge, nous vous avons fait attendre dans la Chambre de réflexion, seul, dans une pièce sombre vaguement éclairée par une chandelle, entouré d'emblèmes symboliques et pour certains lugubres. Vous êtes resté un long moment, dans un silence absolu, face à vous-même, confronté à des avertissements redoutables. Nous avons voulu vous faire comprendre ainsi que l'engagement que vous alliez devoir prendre ce soir était grave et, si  nous vous avons interrogé sur les obligations de l'Homme, c'est pour vous convaincre qu'un Franc-maçon est avant tout un homme d'honneur et de devoir.

En  acceptant d'entrer à demi vêtu, le pied gauche déchaussé, sans  vos métaux, vous nous avez convaincu de votre caractère modeste et de l'absence d'arrières pensées sonnantes et trébuchantes dans votre démarche.

Après trois voyages et quelques épreuves symbolique vous avez prêté serment le genou dans l'équerre, la pointe du compas sur le cœur, et la main droite posée sur la Bible.

Ce serment vous l'avez prêté par  deux fois, avant et après avoir reçu la Lumière.

C'est un acte grave que de prêter serment et qui plus est sur le Volume de la Sainte Loi, ouvert à la première page du Prologue de l'Evangile de Saint-Jean.

Lors de la prochaine Tenue, et il en sera ainsi à chaque fois, vous entendrez les quatorze premiers verset de ce texte magnifique. Pensez à ce moment là à votre serment. C'est un engagement que vous avez pris. Il faut, bien sûr, savoir aller au-delà de la brutalité des mots... le cœur... les entrailles...  Je vous rassure, il est très rare que nous en arrivions à de telles extrémités. Voyez plutôt dans ce serment l'engagement très fort que vous prenez vis à vis de vos Frères,

Je promets d'aimer mes Frères et de les secourir.

Le cœur de l'obligation est là : Je promets d'aimer mes Frères et de les secourir.

Si je vous ai appelé au début de mon propos, mon Bien Aimé Frère, selon la formule propre à notre rite, c'est pour bien marquer le fait que vous n'avez pas été admis dans une association banale, mais dans une véritable Fraternité. Les liens qui  nous unissent, au sein de la Loge, sont au moins aussi forts que ceux du sang.

Nous sommes les acteurs d'une Fraternité qui a pour objet de transmettre une tradition initiatique, fondée sur des mythes, comme le mythe du Temple de Salomon et de sa destruction (mais il y en a d'autres que vous découvrirez plus tard), en pratiquant des rites et en utilisant la voie symbolique dont la finalité est de participer à la reconstruction du Temple. C'est-à-dire, permettre à chacun d'entre nous de se mettre en chemin pour mieux se connaître et se conformer à l'ordre de l'Univers en lien avec ses Frères.

Soyez convaincu que tout ce que allez voir et entendre à l'occasion des Tenues qui vont se dérouler selon un rituel immuable, a un sens. Il y a une cohérence absolue entre les mythes fondateurs, les symboles et le rituel. Heureusement, sinon nos pérégrinations autour du pavé mosaïque, nos pas, nos gestes, nos paroles, ne seraient que pantomime grotesque et ridicule.

Au cours des Tenues, dans le silence de la colonne du Nord où vous siègerez, sous le regard bienveillant, vigilant et protecteur du F:. deuxième surveillant, soyez attentif, observez bien le déroulement des travaux, imprégniez vous du rituel, laissez vous envahir par l'émotion née du rythme des coups de maillet, à l'ordre tenez vous droit comme le fil à plomb, exécutez le signe avec la précision de l'équerre, tirez les batteries avec force et conviction et  concentrez toute votre attention sur  le tableau de Loge. Et quand viendra le moment de la chaîne d'Union, quand tous les Frères joindront leurs mains nues pour former cette chaine, vous sentirez que vous êtes devenu réellement un maillon de cette Fraternité.

Vous avez été introduit par trois grands coups pour vous rappeler la parole divine rapportée par Mathieu dans l'évangile :  Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira.

Vous avez frappé, nous vous avons ouvert. Pour le reste n'hésitez pas à demander et vous trouverez ce que vous êtes venu chercher en Loge.

Quoiqu'il arrive, vous resterez à jamais marqué par ce moment où vous avez été admis dans une fraternité initiatique, une Loge de Saint-Jean appelée Trusatiles.

Voila mon BAF, ce que je voulais vous dire ce soir.

Nous sommes heureux de vous accueillir et nous vous souhaitons la bienvenue dans notre Respectable Loge qui est maintenant la votre.

J'ai dit Très Vénérable.

 

TVF BB

le 7ème jour du mois de Saint-Jean l'évangéliste,

  Année de la Vraie Lumière  6012

 

TVFBB ©2012

Frise JB600 x

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RF BB T.V.F.B.B. - dans Rite Français
25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 09:05

Jourdain 01

 

L'ange Gabriel avait annoncé au prêtre Zacharie que sa femme Elisabeth, cousine de Marie future mère de Jésus, et lui, allaient avoir un fils.

Gabriel avait précisé :

"Il naîtra le jour de l'année où le soleil est au plus haut, portera le nom de Yohânan "Dieu a fait grâce" et sera habité par l'Esprit dès le sein de sa mère."

 

Le jour du  solstice d'été, Elisabeth donna naissance à un enfant qui fut appelé Jean (Yohânan).

Jean est celui que le prophète Malachie avait annoncé comme : 

"le messager qui ouvre la route".

Jean est, selon un oracle d'Isaïe :

"La voix, qui crie dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ".


Jean est le dernier prophète de l'Ancien Testament, il est le précurseur du Christ et prélude ainsi au Nouveau Testament.

 

Les quatre évangélistes voient en lui :

"L'homme envoyé de Dieu [...] pour témoigner au sujet de la Lumière [...] qui venait dans le monde".

 

La naissance de Jean, marque le début d'une phase descendante de la lumière, la sienne et celle de ce qu'il représente.

Jean annonce l'arrivée du Messie porteur de la vraie Lumière, qui se produira dès le solstice d'hiver. Il est la voix qui annonce la fin de l'ancienne loi (déclin de la lumière à partir du solstice d'été), et l'arrivée du Messie (apparition de la Lumière divine à partir du solstice d'hiver).

Au fur et à mesure que Jean accomplit sa mission, il doit de se fondre progressivement dans le silence  et dans l'ombre, afin ne point distraire le regard des hommes qui se tournent vers la vraie Lumière.

 

"Il faut qu'il croisse et que je diminue"

 


22 Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée; et là il demeurait avec eux, et il baptisait.

23 Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau; et on y venait pour être baptisé.

24 Car Jean n'avait pas encore été mis en prison.

25 Or, il s'éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif touchant la purification.

26 Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent: Rabbi, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui.

27 Jean répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel.

28 Vous-mêmes m'êtes témoins que j'ai dit: Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui.

29 Celui à qui appartient l'épouse, c'est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.

30 Il faut qu'il croisse, et que je diminue.

31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous,

32 il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.

33 Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai;

34 car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure.

35 Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

Jean 3:22-36

Traduction Louis Segond (1880)

 

 

Feu Saint Jean 2013

 

Quel rapport

avec la tradition du feu

le soir de la Saint-Jean d'été ?

 

 

 

 

 

 

Illustrations  :


ci-dessus : le Jourdain où Jean baptisa Jésus

ci-contre : feu de Saint-Jean du 22 juin 2013 (photo Patrice P:. Trusatiles)

 

 

Frise Eq Comp

# 578

 



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RF BB T.V.F.B.B. - dans Symbolique
13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 16:45

La tradition dit de moi que je viens du monde des opératifs.

Presbyt

 

L'on trouve ma trace dès les débuts de la franc-maçonnerie spéculative.


Mais il faudra attendre un personnage célèbre (voir la vignette ci-contre) pour découvrir mon nom enfin écrit  dans un ouvrage de réference.

 

Certains me comparent à Gabriel.

 

Je suis et je ne suis pas.

 

Mais vous me connaissez bien sûr.

 

Alors, qui suis-je ?

 

 

Sphinx 603

 

 

Réponse par mail uniquement. Merci de ne donner qu'une réponse par mail.

Contact G

# 577

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RF BB T.V.F.B.B. - dans Enigme
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 14:44

arton954-59134Giovanni Pico della Mirandola, Jean Pic de la Mirandole, le phénix des talents du Quattrocento, naquit en 1463 près de Modène.

D'une intelligence vive, doté d'une mémoire exceptionnelle, il maîtrisait parfaitement le latin classique, le grec, l'hébreu et l'arabe.

Il étudia le droit canonique  à Bologne, la philosophie à Ferrare puis à Padoue. En 1485 il se rendra à l'Université de Paris où il restera deux ans.


En 1485, il se lança dans un projet colossal, la rédaction d'une somme humaniste, les Neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, avec l'idée de les défendre au cours d'un débat public, une disputatio, en présence du Pape, devant les plus grands philosophes et savants d'Italie. Le Pape Innocent VIII, après enquête de l'Inquisition,  déclara treize des neuf cents thèses hérétiques et interdit le débat.

Pic de la Mirandole avait rédigé une introduction à ses Neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, un texte majeur, l'Oratio de hominis dignitate — de la dignité de l'homme.

 

Yves Hersant qui a traduit et commenté De la dignité de l'homme (Editions de l'Eclat - 1993) , présente ainsi sa traduction de l'ouvrage  :

« Lorsqu'il écrit l'Oratio de hominis dignitate, qui aurait dû introduire ses Neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, Pic de la Mirandole a vingt-quatre ans. Bien conscient du fait que " ses façons ne répondent ni à son âge, ni à son rang ", c'est pourtant une philosophie nouvelle qu'il propose à ses aînés ; philosophie ouverte, accueillant tout ce qui, depuis les Mystères antiques jusqu'aux religions révélées, émane de ce que l'on pourrait appeler la " volonté de vérité". L'homme est au centre de cette philosophie, en ce que le divin a déposé en lui ce "vouloir ",  cette volonté dont il use à sa guise, le créant "créateur de lui-même " ».

 


Extraits PicdlM

 

 

« Révérends Pères , j’ai lu dans les textes des Arabes que le Sarrasin Abdallah, à qui l’on demandait ce qui, dans cette sorte de scène qu’est le monde, était le spectacle le plus digne d’admiration, répondit qu’il n’y avait pas de spectacle plus admirable que l’homme ».


[...]

« Déjà Dieu, Père et architecte suprême, avait construit avec les lois d’une sagesse secrète cette demeure du monde que nous voyons, auguste temple de sa divinité: il avait orné d’esprits la région supra-céleste, il avait vivifié d’âmes éternelles les globes éthérés, il avait empli d’une foule d’êtres de tout genre les parties excrémentielles et bourbeuses du monde inférieur. Mais, son oeuvre achevée, l’architecte désirait qu’il y eût quelqu’un pour peser la raison d’une telle oeuvre, pour en aimer la beauté, pour en admirer la grandeur. Aussi, quand tout fut terminé (comme l’attestent Moïse et Timée), pensa-t-il en dernier lieu à créer l’homme. Or il n’y avait pas dans les archétypes de quoi façonner une nouvelle lignée, ni dans les trésors de quoi offrir au nouveau fils un héritage, ni sur les bancs du monde entier la moindre place où le contemplateur de l’univers pût s’asseoir. Tout était déjà rempli: tout avait été distribué aux ordres supérieurs, intermédiaires et inférieurs. Mais il n’eût pas été digne de la Puissance du Père de faire défaut, comme épuisée dans la dernière phase de l’enfantement; il n’eût pas été digne de la Sagesse de tergiverser, faute de résolution, dans une affaire nécessaire; il n’eût pas été digne de l’Amour bienfaisant que l’être appelé à louer la libéralité divine dans les autres créatures fût contraint de la condamner en ce qui le concernait lui-même. En fin de compte, le parfait ouvrier décida qu’à celui qui ne pouvait rien recevoir en propre serait commun tout ce qui avait été donné de particulier à chaque être isolément. Il prit donc l’homme, cette oeuvre indistinctement imagée, et l’ayant placé au milieu du monde, il lui adressa la parole en ces termes : «Si nous ne t’avons donné, Adam, ni une place déterminée, ni un aspect qui te soit propre, ni aucun don particulier, c’est afin que la place, l’aspect, les dons que toi-même aurais souhaités, tu les aies et les possèdes selon ton voeu, à ton idée. Pour les autres, leur nature définie est tenue en bride par des lois que nous avons prescrites : toi, aucune restriction ne te bride, c’est ton propre jugement, auquel je t’ai confié, qui te permettra de définir ta nature. Si je t’ai mis dans le monde en position intermédiaire, c’est pour que de là tu examines plus à ton aise tout ce qui se trouve dans le monde alentour. Si nous ne t’avons fait ni céleste ni terrestre, ni mortel ni immortel, c’est afin que, doté pour ainsi dire du pouvoir arbitral et honorifique de te modeler et de te façonner toi-même, tu te donnes la forme qui aurait eu ta préférence. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, qui sont bestiales; tu pourras, par décision de ton esprit, te régénérer en formes supérieures, qui sont divines.»

[...]

Pic de la Mirandole fut assassiné (empoisonné à l'arsenic) en 1494.

 

Frise Eq Comp# 576

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RF BB T.V.F.B.B. - dans Textes
21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 15:45

Les Compagnons tailleurs de pierre sont les héritiers d’une longue tradition qui remonte au Moyen Âge. Nous évoquons souvent leur existence quand nous parlons de maçonnerie opérative et pourtant nous connaissons fort mal leur histoire.

Voilà l'occasion d'en savoir beaucoup plus en visitant cette exposition, qui a pu voir le jour grâce au travaux de  recherche de Laurent Bastard (Musée du Compagnonnage, Tours) et de Jean-Michel Mathonière (Fondateur du Centre d'étude des compagnonnages) sur  l’histoire et les usages des Compagnons tailleurs de pierre.

 

Si vous avez la possibilité de passer par Avignon, n'hésitez pas !


 

EXPOSITION « PASSANTS & ÉTRANGERS »
Les Compagnons tailleurs de pierre en Avignon et alentours aux XVIIIe et XIXe siècles

DU 10 MAI AU 20 JUILLET 2013,
LES VENDREDIS ET SAMEDIS DE 15 H À 18 H
Entrée gratuite


Fédération compagnonnique des métiers du Bâtiment
37 rue du Four de la Terre - 84000 Avignon

 

 

 

"Cette exposition rassemble une partie de tous ces documents épars en plusieurs collections, publiques et privées. Par la même occasion, le public pourra découvrir les maquettes et chefs-d’œuvre des Compagnons de la Fédération compagnonnique des métiers du Bâtiment, hébergée en Avignon dans l’hôtel de Montaigu (classé M.H.), œuvre de l’architecte François Royers de la Valfenière (dernier quart du XVIIe siècle)" Jean-Michel Mathonière.

Une exposition conçue par le Centre d’étude des compagnonnages

Renseignements exposition :
information@compagnonnage.info

 

Pour en savoir plus cliquer sur  link

 

Frise Eq Comp

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RF BB T.V.F.B.B. - dans Vie du blog-notes
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 13:01

Lors de la cérémonie de consécration de Trusatiles, le 23 avril 5988,

J.-P.  L., Premier Maître de notre Loge, posa les trois pierres angulaires de notre Atelier


La Fraternité

La Charité

La recherche de la Vérité


P ang Trusa 1

 

FRise med

 

Prochain article :

Le Tableau de Loge à l'usage des Apprentis.

Contact G

# 574

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